[Économie]
L’industrie vidéoludique génère actuellement un revenu plus important que celui du cinéma depuis 1997. En 2012, le chiffre d’affaires mondial de l’industrie atteint 60 milliards de dollars selon le SNJV (Syndicat National du Jeu vidéo). En 2017, le revenu global était de plus de 120 milliards de dollars, et 4,3 milliards d’euros en France. En 2022, le chiffre d’affaires de l’industrie du jeu vidéo est estimé à 184,4 milliards $, en baisse de 4,3% par rapport à 2021, réparti en jeu vidéo mobile (smartphone) pour 92,2 milliards, jeux sur console pour 51,8 milliards et 38,2 milliards pour les jeux sur PC (selon Les Échos du 26/12/2022). L’industrie vidéoludique serait ainsi la première industrie culturelle dans le monde. Le jeu le plus coûteux de l’histoire (fin 2013), GTA V, a coûté 270 millions de dollars (moitié production, moitié marketing) soit l’ordre de grandeur d’un blockbuster hollywoodien. Le développement d’un jeu vidéo aujourd’hui est extrêmement coûteux et peut nécessiter des équipes de développement travaillant sur le jeu sur de nombreuses années. Il est donc risqué et difficile pour les studios de générer du bénéfice. À cela s’ajoute le fait que le studio ne reçoit qu’un faible pourcentage du coût de revient d’un jeu — 35 % allant à la grande distribution, 51 % à l’éditeur (dont environ 22 % au constructeur de la console) et 14 % au studio. La création d’un jeu nécessite le plus souvent la collaboration de nombreux corps de métiers très spécialisés, graphistes, musiciens, animateurs, programmeurs, ainsi que des métiers spécifiques au jeu vidéo tel que game designer. Selon le SNJV, l’industrie du jeu vidéo emploierait ainsi 27 200 personnes en France en 2019 avec plus de 1130 établissements référencés (baromètre annuel du jeu vidéo en France, édition 2020).
Sources : Wikipedia (février 2021), quotidien Les Échos (décembre 2022), Syndicat National du Jeu vidéo.