La radio numérique consiste, comme pour la télévision numérique, en la diffusion d’un signal binaire, c’est à dire uniquement composé d’une succession de 0 et de 1, sur des bandes de fréquences (bande III et bande L principalement) différentes de celles utilisées pour la FM (bande II). Ce mode de transmission suppose une numérisation préalable à la transmission du signal. La différence dans la nature du signal exige, comme pour la télévision numérique, de disposer d’un récepteur spécifique, les récepteurs analogiques ne pouvant décoder un signal numérique. Les récepteurs de radio numérique sont également conçus pour afficher des données associées au son, sous forme de texte, d’images ou de vidéos diffusées sur un écran intégré au récepteur. La radio numérique existe depuis plusieurs décennies sous forme satellitaire et aussi sur internet. La diffusion hertzienne de la radio numérique, communément appelée DAB+ (Digital Audio Broadcasting), fait l’objet de développements plus récents, depuis le début des années 1990. Elle est basée sur le principe du multiplexage : alors qu’en analogique une fréquence ne véhicule qu’une radio à la fois, en DAB+ chaque fréquence véhicule plusieurs services de radios, leur nombre variant en fonction du débit qui est alloué individuellement (et donc de la qualité sonore et des données associées) : plus ce débit est important, meilleure sera la qualité sonore, mais moins le nombre de services sera important.
Il existe plusieurs polémiques sur la transition de la FM au DAB+, portant parfois sur les aspects techniques, mais généralement fixées sur des impératifs commerciaux. En effet, diffuser à la fois en FM et en DAB+ coûte cher, et la transition avec deux modes de diffusion simultanée peut durer des années. Ainsi, la Norvège a lancé la DAB+ en 1995, et c’est seulement en 2017 qu’elle est devenue le premier pays au monde à stopper la diffusion FM analogique.
L’acronyme anglais DAB (Digital Audio Broadcasting) s’est imposé par rapport au français RNT (Radio Numérique Terrestre)
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